• PacifiqueLe Pacifique, nouveau centre du monde ?

    Le Pacifique sera-t-il le nouveau centre du monde, avec pour conséquence le “lâchage” de l’Europe occidentale par les États-Unis ? Ce débat avait déjà marqué l’entrée dans les années 80 ; remémorons-nous la prégnance du thème de la dérive des continents. Le traité de Washington sur les euromissiles (décembre 1988), la publication récente d’un rapport du CEPII sur l’évolution du commerce international et, plus généralement, l’air du temps, pourraient bien le relancer (1). Bernard Boëne et Michel-Louis Martin, membres du groupe d’études et de recherches sur la stratégie américaine (de la Fondation pour les Études de Défense Nationale) ont fait de cette question le thème de leur ouvrage, L’Amérique entre Atlantique et Pacifique, publié par la FEDN en 1987. Leurs conclusions : l’Amérique ne peut se désintéresser de l’Europe, ce qui n’exclut pas une révision de sa stratégie.

    L’engouement pour le Pacifique n’est pas une nouveauté

    Loin d’être une nouveauté, l’engouement pour le Pacifique est une “vieille lune”. La prédiction exaltée de l’avènement d’un nouvel âge du Pacifique est monnaie courante dans la première moitié du XXe siècle. Théodore Roosevelt en fait « l’Océan de la destinée » ; son secrétaire d’État, John Hay, affirmant que « l’histoire occidentale a commencé par une ère méditerranéenne, est passée par une ère atlantique et entre maintenant dans l’ère du Pacifique ». Quant au géographe français Albert Demangeon, il prédit en 1920 que cet Océan sera la Méditerranée du XXe siècle. C’est donc à la récurrence d’un vieux principe que l’on assiste de 1979 à 1985, celui de la dérive des civilisations, théorie fausse dans son principe. La puissance ne peut en effet être fixée sur un centre statique, et ce phénomène de mode révèle une incapacité à penser le monde dans sa complexité. L’histoire universelle est plurielle, le monde polycentrique, le polycentrisme contemporain innovant sur un point de taille : les différents centres sont en relation les uns avec les autres.

    PacifiqueCette vision mythique du Pacifique s’est un temps imposée comme conclusion de toute analyse des relations internationales. C’est, depuis les États-Unis, le message que diffusent colloques, séminaires, instituts spécialisés et publications diverses. L’Europe s’en fait de suite la propagatrice : articles et ouvrages abondent (2), l’IIG (Institut International de Géopolitique) de Marie-France Garaud organise un colloque parisien en avril 1984 ; un Institut du Pacifique est créé, publiant d’emblée un ouvrage au titre dépourvu de toute équivoque : Le Pacifique, nouveau centre du monde (3).

    Il va de soi que nous ne sommes pas en présence d’un phénomène purement médiatique. Le dynamisme des économies capitalistes d’Asie du Nord-Est et d’Asie du Sud-Est constitue une “divine surprise” pour l’Amérique, encore sous le choc du syndrome vietnamien. En 1969, Nixon désengageait son pays de la région (Doctrine Nixon/Discours de Guam), sa politique fiscale incitait au rapatriement des actifs économiques et, en 1977, Carter envisageait le retrait des troupes US de Corée du Sud ! La tentative japonaise d’institutionnalisation d’une hypothétique Communauté du Pacifique (Plan Ohira, 1979) alimentera les débats [cf. « nouvelle doctrine du Pacifique » par le président Ford].

    Un espace immense, sans cohésion

    Vision optimiste et laudative mais singulièrement réductrice des réalités ! Le Pacifique comme entité géographique ne se réduit pas aux pourtours du Pacifique Nord, auxquels on ajoute l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Immense, plus vaste que l’ensemble des terres émergées avec ses 168 millions de km2, s’élargissant démesurément au fur et à mesure que l’on descend vers l’Équateur, il est resté jusqu’à l’époque contemporaine en marge de l’histoire universelle. Il s’agit d’un monde insulaire (la Micronésie au centre, la Mélanésie au Sud-Ouest et la Polynésie au Sud), balkanisé (4) et dissymétrique (côte asiatique ouverte à la pénétration, déchiquetée, bordée de multiples péninsules, archipels et îles délimitant une série de mers fermées ; côte américaine fermée par les Rocheuses et la Cordillère des Andes, dépourvue d’îles et de péninsules), auquel l’importance économique du “Pacifique utile” ne peut conférer identité et unité. Fragile constructions des Asiocrates et support d’anticipations hasardeuses, la “Communauté du Pacifique” est vide de toute substance ; la formule relève de l’Idealpolitik.

    Le mythe du Pacifique est donc le produit d’une perception restrictive, mutilée, des réalités. Perception américaine, en partie instrumentalisée au service d’objectifs précis. Rappelons très brièvement l’actualité politique internationale du début des années 80. L’Amérique traverse une profonde crise d’identité et doute de ses valeurs ; Reagan cherche à la dépasser en renouant avec l’optimisme dynamique des mythes fondateurs (invocation des mânes des Founding Fathers, marche vers l’Ouest…) et projette son pays au XXIe siècle avec la “guerre des étoiles” (SDI/discours du 23 mars 1983), tandis que les relations transatlantiques se détériorent sous l’effet de la crise des euromissiles, le monde basculant dans une nouvelle guerre froide. C’est dans ce contexte que l’engouement pour le Pacifique est mis au service de stratégies déclamatoires et symboliques. L’administration Reagan évoque ce grand dessein pour dissimuler ses divisions et recréer le consensus autour de sa politique étrangère. Mais il s’agit aussi de faire du Vieux Continent un repoussoir implicite et “influencer” les opinions publiques et gouvernements européens par une “diplomatie publique” alternant le thème de “l’eurosclérose” et les références grandiloquentes au Pacifique, en esquissant (peut-elle aller plus loin ?) la perspective d’un regrettable désengagement américain (à cause du Congrès bien sûr). L’État fédéral n’est pas le seul à développer la thématique du Pacifique ; dans la lutte pour la prééminence entre les régions des États-Unis, l’Ouest en fait une arme de propagande contre le Sud, le Nord-Est et le Middle West.

    Puissants Japon et “petits dragons”

    Mais le décalage avec les évolutions structurelles est sur certains points trop important ; bientôt, un retour au principe de réalité s’impose. Les déficits américains (du budget et du commerce extérieur) se cumulent, ce qui n’empêche pas l’administration Reagan de prodiguer ses bons conseils aux pays du tiers-monde. La moitié du déficit commercial est d’origine asiatique (30% pour le seul Japon) et le vaincu de 1945, aujourd’hui premier créancier mondial, est le principal acquéreur de Bons du Trésor américains, alors même que les États-Unis sont redevenus débiteur pour la première fois depuis 1913. De l’idylle, on passe aux “malentendus transpacifiques” : la bataille des puces fait rage, Reagan tonne contre les “petits dragons” (Taïwan, Corée du Sud, Hong Kong et Singapour) et recourt à un protectionnisme larvé ; le Congrès parle de Pearl Harbor économique. Désillusions, crainte d’une sortie “gaulliste” du Japon de l’orbite US, violence des ressentiments américains et “réhabilitation” concomitante de l’Europe occidentale (5).

    Enfin, le Pacifique se révèle être une zone de turbulences, turbulences latentes susceptibles de dégénérer et d’enrayer sa dynamique économique conquérante. « L’Amérique s’était imaginée que l’ascension économique des pays non communistes de la région était placée sous le signe du libéralisme économique et sociopolitique et de l’harmonie interne et externe. Elle s’aperçoit, à y regarder de plus près, que la réalité est sensiblement différentes » (p. 113). En premier lieu, ces Asiatiques-modèles sont de piètres libéraux. Les économies du Japon et des “petits dragons” sont pour une large part des économies administrées dont le pilotage est aux mains d’élites technocratiques. Piètres libéraux et non moins piètres démocrates ! L’agitation étudiante sévit en Corée du Sud, l’Indonésie expulse des journalistes occidentaux, Singapour et la Malaisie contrôlent sévèrement le presse locale et étrangère… Aux facteurs d’instabilité interne se superposent des éléments d’instabilité régionale : différends frontaliers entre la Malaisie et les Philippines, l’Indonésie et la Nouvelle-Guinée, la Corée du Sud et le Japon. Revendications opposées sur les Îles Spratley et Paracels en Mer de Chine ; avec en toile de fond les antagonismes sino-soviétiques et soviéto-japonais et la pax americana ébranlée par l’irruption en force des Soviétiques. Le miracle du Pacifique prend pour les Américains l’allure d’un mirage !

    B. Boëne et M.L. Martin ne doutent pas de la montée de l’Asie sur la scène internationale et de l’importance économique du Pacifique Nord, phénomène bien normal de rattrapage au demeurant ; mais ils réfutent les scénarios géopolitiques primaires. Le projet politique américain n’a pas mis un accent exclusif sur le développement des liens avec le Pacifique, ce qui ne doit pas nous dissimuler la révision à la hausse de l’intérêt stratégique de la région, réévaluation imputable à l’activisme soviétique.

    Le rôle des Soviétiques

    Le XXVIIe Congrès du PCUS a entériné « la nouvelle pensée politique » (adoption du principe conceptuel d’un monde contradictoire mais interdépendant) et le gorbatchévisme s’est manifesté par un regain d’intérêt pour la zone Asie/Pacifique : proposition d’une approche globale de la sécurité en Asie (mai 85), appel à la décrispation des conflits (XXVIIe Congrès, fév. 86), déclaration sur le développement de la coopération (avril 86), discours de Vladivostok (juil. 86), soutien au Forum du Pacifique Sud et au Traité de Rarotonga (dénucléarisation du Pacifique Sud), les initiatives abondent et l’URSS entend s’affirmer comme puissance régionale à partir de ses territoires sibériens. Sa flotte dispose de bases en Indochine pour faire face à l’US Navy, sa diplomatie manœuvre en Asie du Sud-Est en jouant sur les craintes que suscite la Chine et les menaces de protectionnisme américain, et elle tente de pénétrer le Pacifique central par la coopération technique et économique dans le domaine halieutique (facilités au Vanuatu en décembre 86). Seul le Pacifique du Sud-Est reste au-delà de ses possibilités, sans doute pour peu de temps (6).

    Les États-Unis se devaient de réagir ; et les Européens, avec pour toute politique le commentaire bougon des initiatives américaines, de s’inquiéter d’un éventuel abandon (7). Impératif vital pour la défense des États-Unis, le maintien de la priorité stratégique ouest-européenne ne peut en effet être entamé tant que demeurera la volonté russe de dominer la masse continentale eurasiatique. « Or, il est clair que, pour des raisons qui tiennent à la géographie, au rôle politique prépondérant des Slaves en son sein, à l’attrait puissant qu’exerce sur elle le potentiel démographique et économique de l’Ouest européen, et au désir de préserver la domination presque absolue dont elle jouit dans son glacis est-européen, l’URSS a une priorité stratégique européenne : c’est vers l’Europe occidentale que sont tournées la majeure partie de ses forces » (p. 222). En termes géopolitiques, les États-Unis ne peuvent donc s’abstraire de l’Europe au risque d’une remise en cause de leur propre sécurité et de leur prépondérance mondiale. L’endiguement, inauguré par Truman en 1947, restera l’ossature de leur politique. D’autre part, joue l’effet-crémaillère : « Même d’idéologie ultra-libérale, une nation qui a goûté au statut de la superpuissance ne peut de sa propre initiative renoncer à l’influence qu’elle exerce dans le monde » (p. 226). Aussi ne faut-il pas s’étonner qu’au plus fort de l’engouement pour le Pacifique, la priorité accordée à l’Europe sera réaffirmée ; priorité reflétée par l’affectation des moyens : en 1985, sur les 241 milliards de dollars consacrés aux forces classiques, la part de l’Europe était de 55%, contre 17% à l’Asie/Pacifique.

    L’Amérique doit s’adapter aux changements

    La montée de la menace soviétique a cependant renouvelé l’importance géostratégique du Pacifique, Washington adoptant la “stratégie maritime” que nécessité la protection des voies de communication en plein essor. L’Amérique a donc dû réaffirmer sa puissance dans une zone militairement délaissée depuis le discours de Guam de Nixon en 1969. Dans un premier temps, cette zone a bénéficié de la promotion stratégique de l’Océan Indien et du Golfe Persique, consécutive à la chute du Shah d’Iran et à l’invasion de l’Afghanistan (8). En 1981, conformément à l’unilatéralisme prôné, l’administration Reagan entend restaurer la suprématie navale traditionnelle des États-Unis, condition sine qua non d’une liberté d’action à l’échelle planétaire ; on entend alors se doter des moyens de “l’escalade horizontale” : les principales menaces se situant hors d’Europe, il faut pouvoir y répondre au moyen de forces polyvalentes capables de servir à très bref délai sur plusieurs théâtres d’opérations éloignés du sol national. À une attaque sur un point précis, on doit pouvoir riposter sur les “points de vulnérabilité” soviétiques. D’autre part, la maîtrise des mers est indispensable à la protection des voies de communication cruciales, vu l’accroissement spectaculaire des échanges commerciaux entre les deux rives du Pacifique : « Une rupture ou un affaiblissement soudains de ces relations commerciales par le fait d’une volonté hostile créeraient (…) des perturbations sérieuses. Non seulement le Japon y perdrait des approvisionnements énergétiques et alimentaires vitaux pour lui, et les États-Unis leurs importations de matériaux stratégiques, mais les avantages de la complémentarité et de la spécialisation économiques internationales se transformeraient en inconvénients certains » (p. 270). À terme, cet effort aura pour contrepartie une redéfinition restrictive de l’engagement en Europe ; « partage des charges » et division militaire du travail au sein de l’Alliance (sans redistribution des responsabilités) sont plus que jamais d’actualité (cf. La revue de l’OTAN n°5, oct. 88).

    “La Communauté du Pacifique n’aura pas lieu”

    « La Communauté du Pacifique n’aura pas lieu » a écrit Alain Vernay (in : Le Figaro, 11/12 janv. 1986). Zone d’une extraordinaire hétérogénéité, ce bassin géographique ne saurait fonder une communauté humaine ; l’engouement périodique que lui témoignent les États-Unis est un phénomène de mode dont nous avons vu les tenants et aboutissants. Deuxième conclusion des auteurs : l’Amérique ne peut “lâcher” l’Europe, car il y va de ses intérêts. Pas de basculement apocalyptique donc, mais rééquilibrage des centres d’intérêts entre les deux océans ; cette redistribution partielle de l’attention et des ressources américaines étant déterminée non pas par des variables économiques mais par le poids des menaces soviétiques sur la pax americana.

    En fonction de ces nouvelles exigences, les États-Unis s’efforcent de modifier leur engagement européen dans le sens d’une hégémonie à bon marché (diminution des coûts et des risques). C’est là tout le sens du débat sur le « second pilier de l’Alliance » qui a toutes les chances d’être un simple sous-système du système de sécurité américain. Il nous reste à affirmer une identité politico-stratégique européenne.

    ► Louis Sorel, Vouloir n°54/55, 1989.

    ♦ Notes :

    • (1) La fin des avantages acquis, Centre d’études Prospectives et d’Informations Internationales, Economica. Ouvrage recensé dans Le Monde du 18 février 1989 (« Le déclin de l’Europe se poursuit ») et par JJ. Boillot dans Alternatives économiques n°66, avril 1989.
    • (2) Les intitulés parlent d’eux-mêmes : « Le Pacifique, centre de gravité du monde » (P.M. de la Gorce, Le Figaro, 20 juil. 1979) ; « L’Océan Pacifique, Méditerranée de la fin du siècle » (Le Matin, 24 juillet 1979) ; « Le Pacifique, berceau de la puissance économique de demain » (Le Matin, 6 nov. 1980) ; « Le Pacifique, nouvel axe du monde » (L’Express, 30 mars 1984) ; « L’appel du Pacifique » (André Fontaine, Le Monde, 28 avril 1984). Puis une version plus sceptique : « L’ère du Pacifique vue par un Japonais » (Paul Fabra, Le Monde, 30 juillet 1985) ; « La Communauté du Pacifique n’aura pas lieu » (Alain Vemay, Le Figaro, 11/12 janv. 1986), etc.
    • (3) Coll. “Stratégies”, Berger-Levrault, 2ème éd., 1986.
    • (4) Yves Lacoste, Questions de géopolitique, Livre de Poche, 1988.
    • (5) Deux vues opposées sur les relations Étals-Unis/Japon : Paul-Marc Henry, « Le Japon et les États-Unis, puissances complémentaires et solidaires », Géopolitique, automne 1988 ; Jacques Decornoy, « L’irréductible opposition des intérêts américains et japonais », Le Monde Diplomatique, sept. 1988. Sur la tentation “gaulliste” du Japon, voir le dossier de la revue Géopolitique, hiver 1987/88 ; sur l’étatisme américain, cf. Marie-France Toinet, « L’économie américaine en état de lévitation », Le Monde Diplomatique, mars 1989. Sur la progression des investissements japonais à l’extérieur, cf. le RAMSES, 1989, IFRI, pp. 242 à 251.
    • (6) Cf. Bruno Munier, « La stratégie soviétique en Asie et dans le Pacifique », Défense nationale, nov. 1988 ; Hervé Coutau-Bégarie, Géostratégie du Pacifique, Economica, 1987.
    • (7) La tendance profonde à un retour aux sources de l’isolationnisme aux États-Unis est certaine, mais les vrais isolationnistes — comme R.W. Tucker — déplorent les orientations définies par l’administration Reagan. C’est d’unilatéralisme qu’il faut parler : tendance à faire cavalier seul en fonction d’intérêts nationaux strictement définis. Les traits les plus saillants de cet unilatéralisme se sont atténués au cours du second mandat de Reagan.
    • (8) Prolongement de la doctrine Carter, une « Force de Déploiement Rapide » a été créée pour contrer tout mouvement soviétique vers cette « zone d'intérêt vital ». Elle est en partie dépendante des bases américaines du Pacifique Nord-Est. Voir, à ce sujet, Pierre Metge, « RDF et CENTCOM : matrice de l’intervention des États-Unis dans le monde », in : Cahiers du ClRPES n°12 sur les Eurostratégies américaines.

     

    Pacifique

    Cette carte du Pacifique, extraite du livre publié par l’Institut du Pacifique (Le Pacifique, nouveau centre du monde, Berger-Levrault, 1983), montre l’immensité de cet océan et la position centrale qu'y occupe Tahiti. Pour le Pacifique Nord, la position centrale est tenue par les Îles Hawaï. L’immensité de ce territoire maritime empêchera qu’il se constitue en Méditerranée du XXIe siècle.

    ***

    Pour prolonger :

    Les États-Unis et le Pacifique : Histoire d'une frontière, Jean Heffer, Albin Michel, 2014

    « Quatre années pour basculer vers le Pacifique : le nouveau défi de Barack Obama » (JL Samaan, L'Express, 2012)

    « Le Nouveau Monde du Pacifique » (Jacques Groothaert, Civilisations n°40/1991)

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